10 novembre 2017
Bien dormir pour mieux réussir à l’école
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Le sommeil agité occupe 50 % du temps de sommeil chez les nourrissons. C’est deux fois plus de temps que le sommeil paradoxal (cette phase où nous rêvons). Pendant le sommeil, les neurones du cerveau des bébés se développent. Cette phase permet ainsi la maturation de la matière grise, raison pour laquelle il est important de favoriser le sommeil chez les enfants : un sommeil adéquat favorisera leur capacité d’apprentissage.

Combien d’heures doit-on dormir?
Il n’existe pas un nombre « exact » d’heures qu’un enfant devrait dormir chaque nuit, selon son âge. Toutefois, certains barèmes existent, comme le montre le tableau suivant :
Considérant que la quantité de sommeil nécessaire peut varier d’une personne à l’autre, on peut retenir qu’une quantité de sommeil appropriée pour une personne lui permet de se sentir reposé à son réveil. Les plus petits vont également ajouter des siestes à leur horaire. Ensuite, plus on se rapproche de l’âge de 5 ans, plus la longueur des nuits de sommeil diminue, et le nombre de siestes disparaît progressivement.
Que se passe-t-il de si important lorsque notre enfant dort?
En fait, c’est le moment où le cerveau renforce sa mémoire, ce qui lui permet d’apprendre ou de développer des compétences apprises durant la journée.
Que faire si mon enfant a un problème de sommeil?
Il faut dire que de manière générale, les enfants n’éprouvent pas de mal à dormir.
Néanmoins, les difficultés à dormir sont plus courantes en bas âge, alors qu’un enfant âgé de 1 à 4 ans sur quatre dort mal. Ces problèmes peuvent être causés par des peurs nocturnes, des cauchemars, du somnambulisme et même de l’insomnie.
L’impact des écrans
Lorsque des enfants plus âgés ont des problèmes de sommeil, la stimulation due aux écrans de télévision, d’ordinateur ou de téléphone intelligent est fréquemment mise en cause. Ainsi, on voudra idéalement cesser toute activité sur écran au moins une heure avant la mise au lit, en plus de retirer de la chambre de l’enfant tous les appareils électroniques.
L’importance de la routine
Coucher l’enfant à des heures régulières fait également partie de la solution. Dans le but de conserver l’effet bénéfique de la routine, il est également important de lever l’enfant aux mêmes heures.
Aussi, on retiendra qu’il ne doit pas y avoir plus de deux heures d’écart entre les heures de sommeil et d’éveil de la semaine et de la fin de semaine. Par exemple, si l’enfant s’endort à 7 h 45 et se lève à 6 h en semaine, il doit au maximum se coucher à 9 h 45 la fin de semaine et se réveiller avant 8 h.
Les problèmes complexes
Les problèmes de sommeil plus complexes, notamment chez les enfants atteints de troubles neurologiques (par exemple : TDAH, TSA, Syndrome Gilles de la Tourette, etc.), peuvent être traités par des spécialistes dans une clinique du sommeil. À ce moment, le parent doit consulter son médecin de famille pour obtenir une référence.
Le parent qui pense consulter un médecin prochainement pour les difficultés de sommeil de son enfant peut remplir le questionnaire HIBOU et le remettre au médecin de famille de son enfant lors de la consultation.
Le sommeil chez les adolescents
C’est un fait : plus les enfant grandissent, plus l’heure du coucher est tardive. Ainsi, avec l’horaire scolaire, les adolescents se retrouvent souvent en déficit de sommeil.
II est pertinent de discuter avec l’enfant pour savoir ce qui le motive à se coucher si tard.
- Est-ce pour avoir plus d’intimité?
- Est-ce pour éviter les contraintes et les exigences parentales?
Le fait de comprendre les motivations du jeune permettra au parent de mettre en place une solution adaptée à ses besoins et d’éviter, ainsi, le délai de phase. Bien sûr, on tentera aussi de le réveiller aux mêmes heures la fin de semaine!
En somme, on retiendra l’impact considérable d’une bonne nuit de sommeil sur la capacité d’apprentissage!
Rédaction : Marie-Ève Cloutier
Révision scientifique : Valérie Leclair, psychoéducatrice
Révision linguistique : Josée Tardif
Références
HÔPITAL RIVIÈRE-DES-PRAIRIES (Page consultée le 5 novembre 2017), Clinique d’évaluation diagnostic des troubles du sommeil, Questionnaire HIBOU, [Page Web], http://hrdp.qc.ca/fr/soinsservices/nav/Autresservices/troublessommeil.html
ÉQUIPE NAÎTRE ET GRANDIR (2015). « Le développement du cerveau de 1 à 3 ans », Naître et grandir, Juillet, [En ligne], http://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/developpement/fiche.aspx?doc=naitre-grandir-developpement-cerveau-1-3-ans, (Page consultée le 15 juillet 2017).
GRUBET, Reut (2016). « Sommeil et enfant : données scientifiques », Institut universitaire en santé mentale Douglas, 4 février, [En ligne], http://www.douglas.qc.ca/info/sommeil-et-enfant-donnees-scientifiques, (Page consultée le 16 juillet 2017).
RIOU-MILLIOT, Sylvie (2017). « Sommeil de l’enfant : les longues nuits réparatrices aident à l’apprentissage », Science et Avenir, 1er janvier, [En ligne], https://www.sciencesetavenir.fr/sante/sommeil/sommeil-de-l-enfant-les-longues-nuits-reparatrices-aident-a-l-apprentissage_108392, (Page consultée le 16 juillet 2017).
« Traiter les troubles du sommeil chez les enfants », Une pilule, une petite granule, [En ligne], http://pilule.telequebec.tv/occurrence.aspx?id=887, émission du 20 octobre 2011.